Histoire du jeu de bagues, ancêtre des manèges :

 

Qui se souvient du "jeu de bagues", héritier de traditions équestres vieilles de plusieurs siècles ?

 

 

Le manège de chevaux de bois ou carrousel remonte à l’antiquité. Au cours de ce jeu équestre, des cavaliers armés de lances essayaient d’enfiler ou d’enlever des anneaux suspendus à un bâton. C’est ce que l’on appelait « courir la bague ».

 

 

Ce jeu se pratiqua jusqu’au XXème siècle dans les carrousels donnés à l’occasion de fêtes publiques, mais transformé en un passe-temps moins violent où l’adresse jouait le rôle principal. S’il faut en croire Héron de Villefosse : un jeu de bague circulaire, ultime métamorphose des tournois de jadis était exploité aux Champs-Elysées sous le règne de Louis XV par la famille Chevrot.

 

Il est certain, dans tous les cas, que cette distraction fut à la mode au XVIIIème siècle : Marie-Antoinette, à Trianon, courait la bague sur un manège, sans doute semblable à celui qui fut édifié dans le jardin de Monceau à la même période et qui est l’ancêtre des manèges actuels : il se compose d’un toit circulaire en forme de pagode, d’une plate forme ronde portant des personnages orientaux et des animaux fantastiques sur lesquels sont assis des femmes et des hommes. L’ensemble tourne autour d’un axe central actionné par des serviteurs. Chaque cavalier tient en main une baguette avec laquelle il essaie d’attraper un anneau qui dépasse de boites suspendues à égale distance.

 

 

Il est amusant de constater que ce jeu, violent et chevaleresque à l’origine, est devenu un charmant divertissement de Cour ! Bientôt, d’ailleurs, le jeu se popularise sans perdre de son élégance mais pour les adultes. Et dans les foires, les jeux de bagues s'assimilent aux « divertissements en faveur des dames ».

 

Sur la gravure intitulée « les amusements de la bague chinoise au jardin de Tivoli », on peut noter la récente apparition de la planchette inclinée destinée à distribuer les anneaux. Ce sont encore des adultes qui s’amusent, tandis qu’au début du XIXème siècle, les enfants leurs succèdent, il est alors fait mention de chevaux de bois et non plus de jeux de bagues.

 

« Les chevaux de bois sont un genre d’équitation à l’usage de cavaliers qui redoutent les coursiers fougueux. Il est assez ordinaire, aujourd’hui, de remplacer les chevaux par des cygnes et des oies. Quand il s’agit des dames qui se livrent à cet exercice, ce sont elles qui montent sur les cygnes et alors on leur donne le nom de Léda. Quant aux hommes, quand ils sont en selle sur des oies, j’ignore comment on les appelle !

 

Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, après le développement des théâtres et des kiosques, c’est au tour des chevaux de bois de conquérir les jardins. Ce commerce exercé dans les foires depuis l’époque de Louis XV, va devenir un métier « fixe ». Les entrepreneurs n’ont fait que sédentariser leur activité en essayant d’obtenir une concession dans un jardin.

Certains de ces anciens manèges ; construits à la fin du XIXème siècle subsistent au Luxembourg, au Champ de Mars, au Ranelagh. Ils fonctionnent suivant le même principe : un axe central muni d’une crémaillère, permettant de faire tourner à la main, un toit circulaire auxquels sont fixés par des longues tiges métalliques des chevaux et des nacelles destinés aux enfants.

 

 

Les frères LIMONAIRE

 

La famille Limonaire, originaire du Béarn (Sud de la France), était au préalable une famille d’artisans, de charpentiers d’arts.

 

L’histoire des frères Limonaire débute à Paris en 1840 lorsqu’Antoine  s’installe avec « sa petite entreprise » que ses deux fils Eugène et Camille rendront célèbre par la suite en 1880. Ils sont les inventeurs de l' Orgue LIMONAIRE.  Il s’agit d’un type d’orgue mécanique qui fonctionne en vertu d’un système pneumatique.

Ils fabriquent aussi des instruments de musique, orgues de Barbarie, orchestrions et pianos automatiques.

  

En effet, aujourd’hui leur nom occupe une place primordiale dans l’histoire des instruments de musique surtout dans la musique des manèges puis ce qu’on le retrouve dans les dictionnaires en tant que synonyme d’orgue de manège.

 

C’est dans les années 1880 que les frères Eugène et Camille Limonaire s’associent pour faire naître la firme « Limonaire Frères ». La firme avait deux secteurs d’activité distincts, celui de la musique mécanique et celui des manèges (chevaux de bois, carrousels, manèges de vélocipèdes, balançoires, etc.…). Sa production s’étendait même à la création d’accessoires pour les fêtes foraines (pièces isolées, éléments de décors, pièces mécaniques, etc.), production de chevaux de bois et divers métiers.

 

  

A l’aube du XXème siècle, la maison Limonaire connait une période de prospérité puis ce qu’elle s’étend à l’échelle européenne. Les agences se développent en France-Lyon, Mirecourt, Belgique-Bruxelles, Espagne-Barcelone, Angleterre-Manchester, Italie-Milan et en Allemagne. Mais la première guerre mondiale va avoir un impact négatif sur cette croissance si bien engagée. La firme doit s’adapter à cette situation puisqu’elle se lance dans un autre secteur d’activité, celui de la fabrication de pièces d’avions.

 

En 1926, s’opère un changement de nom de la firme ; « Les Frères Limonaire » devient « Société des anciens établissements Limonaires ».

L’expansion de la firme ne reprendra pas après la guerre étant donné la concurrence qui se développe ; et le rétrécissement du marché lié à la crise économique va mener la société droit à la faillite au début des années 1930. En 1932, un nouveau propriétaire fait l’acquisition de la société ; celui-ci décide de mettre en vente tout le stock avec un rabais de 15 % avant de disparaitre entièrement en 1936.

 

Le style Limonaire a marqué le monde de la sculpture sur bois. On gardera le souvenir du «  bestiaire Limonaire » et tout particulièrement les chevaux de manèges, qui font la particularité du manège enchanté du Champ de Mars.

 

 

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